Cyclo Randonneur Briviste

Ma diagonale de France > Étape 1 : Strasbourg – Le Ménil

Mercredi 23 août

Strasbourg – Colmar – Munster – Metzeral – Ampfersbach – La Bresse – Le Ménil

Distance 149 km – Dénivelé 1 289 mètres

« Après le petit déjeuner, j’enfourche la randonneuse et me voilà parti en direction de Colmar.

Le canal du Rhône au Rhin

À l’origine, je voulais passer par Sélestat et suivre la route des vins, mais en ce mois d’août, cette région très touristique génère beaucoup de circulation. Je vais donc longer le Rhin et ensuite emprunter la piste cyclable qui serpente le long du canal du Rhône au Rhin.
Cette piste cyclable est magnifique, superbement entretenue, elle est un peu chargée en cette heure matinale car beaucoup de Strasbourgeois vont au travail en vélo. C’est particulièrement agréable de pouvoir sortir d’une grande agglomération aussi facilement.
Je vais croiser de nombreuses péniches amarrées sur les rives, doubler de nombreuses écluses et admirer la flore et la faune des berges. Ici un ragondin, là des poules d’eau, des canards colvert et des hérons cendrés. Sur la droite, des champs de choux sans doute destinés à la célèbre choucroute.
Plus loin, dans une trouée, je vais entrapercevoir le magnifique château du Haut-Koenigsbourg que nous avions visité il y a quelques années. Cet ancien château-fort alsacien a été profondément remanié et restauré par Guillaume II après la défaite de 1871 et le traité de Francfort lorsque l’Alsace est redevenue allemande.

Colmar

À Artzenheim, je vais quitter cette belle piste pour cheminer au travers des champs de maïs de la plaine d’Alsace pour joindre Colmar. Après avoir traversé la ville moins bien dotée en pistes cyclables que sa voisine Strasbourg, je prends la direction de la vallée de Munster et je vais rapidement arriver à Turckheim. De superbes maisons à colombages bordent la route, cette ville est au cœur des vignobles sur la Route des vins d’Alsace. Je vais passer devant sa renommée cave vinicole où l’on peut déguster les meilleurs crus d’Alsace ; mais aujourd’hui vaut mieux éviter.

Munster

Le relief commence à changer, la route va s’élever progressivement jusqu’à Munster où j’ai décidé de m’arrêter pour manger.
Munster est célèbre pour son fromage et sa population de cigognes nichant aux sommets des édifices de la ville. Mais aujourd’hui, aucune trace du volatile qui a dû migrer ou partir se mettre au frais vu la chaleur qui s’annonce.
Je vais aller déjeuner dans le très beau parc de la Fecht, passer devant les deux édifices religieux de la ville, l’église protestante et l’église catholique Saint-Léger qui cohabitent à quelques encablures l’une de l’autre.
Je connais bien cette ville. Ce qui va par excès de confiance m’amener à commettre ma première erreur d’itinéraire, je prends la route à gauche en sortant de Munster.
Bien que mon GPS m’indique de faire demi-tour, je vais poursuivre mon parcours pensant que je suis sur une des deux routes qui mènent au col de la Schlucht.
Je fais une halte dans un bar pour me désaltérer et remplir mes gourdes. J’en profite pour appeler mon épouse qui me suit sur Live-Track. Elle confirme que je me trouve sur le mauvais itinéraire. En fait, je suis sur la route des crêtes, je vais devoir redescendre les 6 km que je viens de gravir depuis Munster.
Avec ce retard, je vais aborder le col de la Schlucht vers 14 heures. Il fait un cagnard du diable : 38°. Le col n’est pas extrêmement difficile, 5 % de moyenne avec quelques passages à 8 %, mais il est long 18 km. La route est très large, la chaussée en excellent état et de part et d’autre une forêt de hêtres et de chênes ombrage un peu les abords.
Il y a une circulation d’enfer. Les cortèges de motos et de voitures gravissent également le col car du sommet on peut accéder à de nombreux sites touristiques.
La montée s’avère pénible avec cette chaleur ambiante et ce trafic. Subitement, alors que j’arrive à mi-col, je perçois un bruit inquiétant à chaque tour de pédalier. Plus je m’élève, plus le bruit s’intensifie. Uun roulement de cuvette externe du pédalier est en train de me lâcher.

Col de la Schlucht

J’atteins enfin le sommet. Le col de la Schlucht est un col des Vosges qui fait la liaison entre la vallée alsacienne de la Fecht et les vallées lorraines de la Meurthe et de la Vologne.
Le site est envahi par les touristes et les randonneurs. Ce lieu éminemment touristique est le point de départ de nombreuses randonnées (le Hohneck, le lac blanc, la route des crêtes, etc.). Je ne vais pas m’attarder longtemps dans ce capharnaüm, je prends une photo puis je bascule dans la descente qui serpente au milieu des arbres.
Les difficultés de la journée sont derrière moi, la descente est longue : 30 km entrecoupée de deux petits cols. Je vais traverser la ville de La Bresse. Le domaine skiable de La Bresse Hohneck est le plus grand du massif des Vosges.

Le Ménil

J’arrive à l’hôtel des Sapins au Ménil où je vais coucher ce soir. J’aurais traversé les départements du Bas-Rhin, du Haut-Rhin et des Vosges.
Je vais remiser mon vélo dans le garage de l’hôtel. Alors que je suis perplexe devant les cuvettes de pédalier que j’avais remplacées avant de partir, un groupe de cyclotouristes en séjour-club dans les Vosges arrive pour déposer leurs vélos. Ils sont bien équipés, on dirait le CRB lors de la traversée des Pyrénées.
Ils me prêtent une clé de cuvette et de la graisse. Je démonte et graisse abondamment le boîtier. Je les remercie chaleureusement, leur propose un verre. Ils déclinent l’offre car ils partent dîner ailleurs.

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2e étape, la semaine prochaine

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