Mercredi 30 août
Distance 155 km – Dénivelé 930 mètres
Remise en jambes
Ce matin, je me sens un peu mieux. J’enfourche ma randonneuse, et me voilà reparti pour Saint-Vincent de Pertignas où j’ai réservé une chambre d’hôte.
On pourrait penser que le repos est bénéfique, mais en fait c’est tout le contraire. Le rythme est rompu, et il faut du temps avant de remettre mes vieilles jambes en route.
Heureusement le parcours du jour n’est pas trop difficile, il est long, 150 km, mais le dénivelé est faible. Après avoir gravi les côtes d’Échalat et de Boisseuil, ce sera une succession de petites côtes insignifiantes. Je vais traverser le Périgord vert et le Périgord blanc, la route serpente au milieu des plantations de noyers. Quatre variétés principales poussent dans la région : la Corne, la Marbot, la Grandjean, et la Franquette.
Soudain, les gracieuses cabrioles d’un chevreuil dévalant une pente à l’orée d’un bois m’arrachent un instant à la rêverie dans laquelle m’entraîne parfois cette chevauchée solitaire.
À Périgueux, je vais longer la cathédrale catholique romaine « Saint Front », classée au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco…
Déviation
À Chancelade, j’avais prévu d’emprunter la route parallèle qui suit la rive droite de l’Isle, mais un panneau indique une déviation pour cause de travaux. Le problème avec les déviations, c’est que l’on sait où elles commencent, mais pas toujours où elles se terminent. Il y en a même qui ne se terminent jamais !
Je vais revenir sur la nationale 89 qui est déserte aujourd’hui et suivre la Vallée de l’Isle au relief doux avec des passages ombragés. Je vais passer à proximité de Saint-Astier. La ville est réputée pour ses carrières souterraines d’où l’on extrait le calcaire nécessaire à la fabrication de la chaux hydraulique naturelle.
Je vais ensuite traverser Mussidan que je connais bien, rouler jusqu’à Montpon-Ménestérol où je vais quitter la nationale pour prendre la direction de Castillon la Bataille. À partir de Villefranche -de-Lonchat, je vais entrer dans les vignobles du Bergeracois.
Le Bordelais
À Castillon la Bataille je fais une halte pour me ravitailler. La ville est célèbre historiquement car c’est ici que les troupes de Charles VII écrasèrent les troupes anglaises, ce qui mit fin à la guerre de Cent ans. Tous les ans, une reconstitution de la bataille commémore cette grande victoire sur les anglais.
Je vais traverser la Dordogne, puis la longer et entrer dans les vignobles du bordelais. Ce soir, je vais dormir à côté de Saint-Vincent-de-Pertignas dans une chambre d’hôtes tenue par l’épouse d’un viticulteur.
Pour l’instant, j’ai de la chance avec les chambres d’hôtes, j’occupe tout l’étage d’une grande maison confortable, le dîner et le petit déjeuner sont copieux et délicieux. Au cours du repas je peux échanger avec le viticulteur sur les travaux de la vigne et les difficultés inhérentes à sa profession.
7e étape, la semaine prochaine